Les Ronces de l'aube, Jacqueline Sudan

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Présentation

Une nouvelle maison d’édition a vu le jour tout récemment à La-Chaux-de-Fonds. Elle est née d'une rencontre entre Alexandre Correa, professeur d'histoire et de français et de Tristan Donzé professeur de philosophie et de français.


Elle se définit ainsi: " Torticolis et Frères : éditions sérieuses et sympathiques et persévérantes La maison d’édition sans ligne directrice, sans collections, sans programme ni stratégie ni plan marketing et sans autre mode de sélection des publications que le hasard des rencontres et la subjectivité pure est de retour, pour votre plus grand bonheur. Et pour que cette bouffée d’oxygène soit complète, Torticolis ajoute la couleur…"
Tristan Donzé, éditeur





 

Mais encore?

Torticolis et Frères, c’est le nom d’une nouvelle maison d’édition à La Chaux-de-Fonds. Elle publie ses trois premiers livres : une traduction française de l’essai Redémarrer la Suisse, de l’écrivain zurichois P.M., Nuisibles, un roman d’Alexandre Correa, et Quand ça sent le sapin, un roman intimiste de Tristan Donzé.

Les créateurs de cette maison d’édition sont justement les Chaux-de-Fonniers Alexandre Correa et Tristan Donzé. Tout est parti de la volonté de traduire et faire paraître Redémarrer la Suisse. Et aussi de proposer une maison d’édition qui ne se demande pas si le livre va se vendre ou non. Les deux créateurs de Torticolis et Frères veulent éditer des livres qui leur plaisent, un point c’est tout.

Redémarrer la Suisse explore des pistes pour réussir à vivre sans pétrole, Nuisibles plonge le lecteur dans l’esprit d’un tueur qui évolue dans les rues trop rigides de La Chaux-de-Fonds, et Quand ça sent le sapin parle de l’amour, douloureux, pour une femme et pour une région, le Jura. /mvr

Source: http://www.rtn.ch/rtn/Actualites/Regionale/20120501-Torticolis-et-Freres-publie-trois-livres.html




 

Quelques parutions

Titre: Tuer, Lilian Schiavi
Genre : déflagration
Il semble dépasser les descriptifs. Est-ce un récit, un pamphlet, un poème, une litanie ? Est-ce un geste artistique qui convoque l’écriture comme une arme de défense massive ? Abasourdi, transi, hébété, le lecteur n’en sort pas indemne, il referme l’objet noir nourri d’une lumière organique, physique, terriblement corporelle.



Titre:Fille facile, Dunia Miralles
Genre : nouvelles
Au fil des nouvelles contenues dans Fille Facile, les personnages féminins avancent toujours plus loin dans leur questionnement sur ce qu’est être femme et sur les rapports entre hommes et femmes. C’est dur, c’est cru, c’est implacable. Une claque qui cache cependant beaucoup de tendresse dans un langage à la fois classique et très personnel. Un retour attendu…



Titre:: Mon itinéraire de vie, Domingos Moreira Dos Santos
Genre : autobiographie
À l’origine, Mon itinéraire de vie a été rédigé dans le cadre de la formation de constructeur de routes de Domingos Moreira Dos Santos. L’auteur y relate sa vie d’immigré, de son arrivée en Suisse jusqu’à sa naturalisation. Les difficultés de l’exil se mêlent aux joies vécues dans ce récit brut et honnête.



Tous les détails sur le site internet: Torticolis & Frères

Adresse
Torticolis et Frères
Case postale 1350
2301 La-Chaux-de-Fonds
Email: torticolis@torticolis-et-freres.ch

 



Suspense, intrigue familiale sur fond de tensions historiques et rebondissements… Entre mer et montagne, cette enquête nous entraîne dans les méandres de destins entrecroisés.

 

Résumé

L’adolescence, chemin de brûlures et de larmes…

En rupture avec un monde incendié par les adultes, Maya choisit la fuite. Au long de son parcours initiatique, quelques rencontres décisives, comme autant de jalons, lui permettent de conjuguer tendresse et révolte au sein d’une nature séculaire. Entre mer et montagne le livre explore les limites de la réalité et du songe avec, en filigrane, les rumeurs d’une guerre qui se rapproche et projette les hommes aux frontières de leurs actes.

 

Extraits

Au-dessus du miroitement infini, les derniers prolongements de la montagne ; dans ce bastion les hommes avaient construit de siècle en siècle les terrasses de pierres sèches qui abritaient la vigne.

Ses petites mains cueillaient avec fébrilité les boules noires gorgées de sucre. Un peu dur, le fruit craquait, cédait sous ses dents tandis qu’elle se gorgeait du jus sucré qui coulait voluptueusement dans sa bouche.

« Oh, Petite ! »
La voix claqua comme un fusil. Inutile de nier l’évidence.
Ses doigts trituraient encore nerveusement les derniers grains arrachés, tandis qu’un mince filet teintait de carmin ses lèvres, finissait de mourir sur son menton.

Il se dressait devant elle, immense.
« Espèce de voleuse ! Ça fait un moment que je t’observe. »
Elle se raidit. Non, elle n’était pas une voleuse. Elle avait juste faim, très faim. Et lui, il n'avait pas le droit de l'empêcher de manger...
Elle soutint son regard et le fixa avec une dureté inconnue d’elle jusqu’alors. Une colère noire, comme un noyau très dur, montait en elle. Elle le défiait, avec, dans les yeux, le profond abîme qui habite les déshérités malmenés, abîmés par la vie, ceux qui n’ont plus rien à y perdre, rien à en espérer.

Jetant un regard sur le paysage , elle aperçut sa propre ombre, gigantesque, projetée démesurément sur la vigne par le soleil. C’est là qu’elle puisa son énergie pour le défier encore avec insolence.
La nature s’était figée.

Deuxième extrait
José en aurait le cœur net.
En fin d’après-midi, après s’être assuré que Jean n’avait plus besoin de son aide, il prétexta une course urgente et partit en reconnaissance.
Après avoir longé les gorges bordées de bouleaux, il continua d'évoluer le long du sentier qui montait vers des escarpements rocheux dénudés.

Troisième extrait

A présent, le sentier des muletiers qui menait vers la côte grimpait le long des flancs d’un abrupt ravin, hérissé d’arbustes et de rochers. Parfois la douceur d’un parfum étreignait le jeune homme.
Il arriva au pied d’une tour, haute d’une vingtaine de mètres, qui prolongeait une arrête rocheuse, et découvrit le nid du faucon sur la corniche envahie de lichens vert jaunâtre.
De petits cris s'en échappaient. D'instinct, il évita de trop s'en approcher.

A ses pieds, une large tache dont la couleur brune contrastait avec le gris ambiant des pierres. C’était ici, sûrement, que l’homme s’était fait descendre.
Mais, pour l’instant du moins, il n’y avait personne à la ronde. Il pourrait prendre un peu de temps pour se reposer, inspecter les lieux, et se trouver une bonne planque.
Une vue extraordinaire s’offrait à lui, embrassant mer, montagne et vallée. Le jeune homme en était profondément impressionné. Touché, même…Le paysage unique que l’on aimerait partager avec ceux que l’on aime, comme une sorte de sésame pour entrer plus loin encore dans leur coeur…

Cet ouvrage peut être commandé en librairie ou directement chez l'éditeur:
éditions Thélès, 11 rue Martel, 75010 Paris, France - commande@theles.fr

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