LA PUPILLE 2013, Le fils du Highlander 2016, L’héritière de la pupille 2017
DE RACHEL ZUFFEREY, histoire, mythes et intrigues, Édition plaisir de lire
Cette trilogie, qui s’apparente à une saga familiale, se situe au bas moyen âge plus exactement au XVI siècle. L’héroïne, Kirsty, confiée à son oncle, afin de lui inculquer une éducation digne de son rang de futur Lady, vit une adolescence heureuse. Elle aime par-dessus tout chevaucher à travers les plaines du Sutherland. Elle rencontre un jeune Highlander, Hamish Ross, lors d’une de ses escapades équestres. Ne comprenant pas les sentiments et sensations qu’elle ressent, et bien que chaperonnée par Tara, sa dame de compagnie considérée par Kirsty comme une amie, elle mettra tout en œuvre pour mieux le connaître, quitte à enfreindre la bonne séance de l’aristocratie écossaise. Quand enfin elle reconnaîtra être touchée par la flèche de cupidon, il sera trop tard pour faire taire ses sentiments sincères. Lui, immédiatement sous son charme, la surnomme Bean Sith (fée maléfique) et il en sera éperdument amoureux au point de s’exiler en France d’où il revient persuadé d’avoir oublié sa Fée… Mais c’est peine perdue, quand une Bean Sith vous tient, elle vous tient jusqu’à ce qu’elle se lasse, comme il le dit si bien. Il la croise à nouveau à Edimbourg, où Kirsty est dame de compagnie de la reine Marie Stuart, en guise de punition pour sa conduite rebelle. Elle y subit un viol. Malgré les choix tendancieux et malheureux de l’héroïne naïve, elle finit par se épouser son jeune Highlander et ils ont 7 enfants ; Seumas, fils illégitime issu du viol, mais aimé de Hamish comme son propre fils, Alasdair, Mary, Leslie, Craig, Idwal et Bonnie. Les aléas de la vie, les choix de leur progéniture et leurs passés respectifs, qui s’empressent de les rattraper, vont les obligés à s’exiler définitivement de leur clan. Ainsi ils vont errer sur les terres d’Ecosse, jusqu’à en tomber malade. Ce qui n’empêche pas la Bean Sith d’écrire des lettres à l’attention de ses enfants chéris, qu’elle n’envoie pas, mais qui sont transmises à Alasdair, au moment de leurs obsèques. Kirsty s’éteint dans les bras de son mari, qui lui se suicide souffrant du même mal que son amour, immédiatement après le dernier souffle rendu par sa Fée, se sentant incapable de lui survivre. Cependant leur amour ne s’éteint pas, même avec leur décès, car il reste vivant dans la mémoire de leurs enfants et de tous ceux qu’ils ont croisé sur leur chemin, leur inspirant un immense respect et l’envie de vivre ce même amour capable de tout endurer.
Rachel Zufferey a su par son écriture nous donner l’envie de tourner les pages de son roman, avides de la suite, même s’il s’agit d’une trilogie. On passe d’un livre à l’autre sans hésitation, curieux de la suite qu’elle donne à l’histoire. Quelques petits défauts de langage, tournures de phrases ou répliques, empruntées à notre époque plutôt qu’au moyen âge ne nous empêchent nullement d’aller de l’avant afin de connaître le destin de la Bean Sith. On reste cependant un tantinet sur notre faim si l’on aime les descriptions des contrées que traversent tous les personnages. L’on est touché par le sort des protagonistes principaux et l’empathie pour cette jeune femme nous prendra fortement. Et si on aime particulièrement cette époque alors ce roman est une histoire qui mérite d’être lue, avec énormément de plaisir !
Recension: Marie-Claire Siegenthaler