Théo Brand, mon premier vol était pour l'Irlande

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J'ai 13 ans, je suis élève à l'école secondaire de Courtelary. Je monte à cheval chez mon papa qui a un manège et une école d'équitation. Je joue de la batterie et j'aime chanter.
 

 

 

 

Mon premier vol était pour l’Irlande

 

 

Bonjour je me présente, Brand Théo et je vais vous raconter la plus belle aventure de ma vie. Ce fut en 2003, en juin 2003 pour être plus précis. Je n’avais que 3 ans au compteur, mais 10 ans après, je m’en souviens comme si c’était hier …

Nous sommes en juin 2003 à 3 – 4 heures du matin. Naturellement je dors encore quand, tout à coup, une lumière s’allume. Elle est si éblouissante que, pendant un instant, je vois les étoiles.

Puis, après ce moment dans un état second, je reprends mes esprits et entends une voix très tendre. Je comprends vite que la propriétaire de cette merveilleuse voix est ma maman et, alors que j’essaie de me réveiller, cette voix dit :

- Mon petit chou, réveille-toi, tu te souviens, on part !

Je réponds avec une voix à demi ensommeillée :
- Oui, mais où ?

Ma mère reprend :
- En Irlande voyons, tu sais très bien que papa doit aller chercher des chevaux !

Alors là, en un instant je me rappelle tout, les discussions de la veille, les valises et même les tickets d’avion. En un instant, je viens de me souvenir que je vais aller en avion ! Et là un étrange sentiment me prend. C’est un mélange d’angoisse et de réjouissance, que je ne peux maîtriser. Aller en avion, voler tout simplement, c’est un rêve et pourtant “ça me fout les jetons “. Pas d’autres possibilités ni d’autres solutions pour le dire, “ça me fout les jetons “. Donc, c’est en ayant les jetons, que je me rends avec mes parents jusqu’aux portes de l’aéroport. Jusque là, tout va bien, la voiture je connais. Là où ça pose problème, c’est quand nous arrivons près d’une dame à côté de laquelle il y a un tapis roulant. Cette dame est très bien habillée, mais ses paroles sont beaucoup moins bien habillées qu’elle. Mâchant son chewing-gum, elle bredouille quelque chose :

- B’jour, vot’ nom siouplaît ?

Elle étiquette nos bagages. Mais quand c’est le moment de partir pour se diriger vers le restaurant, la dame enclenche le tapis roulant qui, du coup, emporte nos bagages.

Heureusement je suis là. En un instant j’arrive à sauter, tel un lynx affamé, sur le tapis roulant et à sauver nos bagages de cette terrifiante machine voleuse de valises. Après que j’ai désamorcé ou même neutralisé cet engin, nous finissons par prendre l’avion. Nous décollons très tranquillement mais ce n’est pas le cas pour l’atterrissage. Malgré les 15 mille heures de vol qu’a déjà acquises le pilote, nous devons quand même atterrir en deux phases.

Enfin nous foulons le sol irlandais !



Théo Brand/ août 2013