L'auteur

Jacques Lamon, a vu le jour avec sa jumelle en septembre 1945 au coeur d'une famille vigneronne de cinq enfants. Qui déjà a entendu les voix des habitants de son village natal Chelin et le choeur d'hommes de Lens ? Le foehn, lui-même brûlant, donne de la voix par dessus les vignes et la forêt du coteau ensoleillé de l'adret. D'une nature positive et optimiste il vit en prise directe avec le présent et le milieu dont il partage pleinement la vie. Puis la patience et le temps transforme le tout en énergie et pleine jouissance. L'animal, le végétal, le minéral résonnent en lui comme le substrat de sa propre vie, éclairant les lois universelles qui régissent la condition humaine. Il a tant fréquenté le Val de Réchy qu'on lui a fait découvrir un jour, qu'il l'aime aujourd'hui plus que de saisons. Chaque fleur à un prénom !
 

« Poèmes » sur le Val de Réchy

A force de patience et de rencontres fréquentes, le Vallon se dit. Il se révèle dans sa beauté, il révèle ses cicatrices, il vous parle et vous dévoile ses rythmes et ses secrets, il se confie à vous. Son langage est direct et simple, il a la fluidité de son eau, la force de ses roches et le parfum de ses fleurs. Vous vous sentez bien, il vous régénère. Les poèmes reprennent avec émerveillement et respect ses confidences inattendues.
 

Conte "Florine"

Le conte de "Florine et le Val de Réchy" se présente comme le cheminement initiatique d'une adolescente en compagnie de son grand-père. Elle va au travers de l'effort, du questionnement, du dialogue, de l'observation, et de l'aboutissement de ses aspirations, découvrir dans la joie, son identité, le sens de son prénom, et sa vraie place dans le monde.
 

Florine et le Val de Réchy

Conte-Réalité

Elle portait un nom plein de fraîcheur et qui sent bon: Florine. Elle en était fière et s'en amusait parfois l'associant à d'autres noms: Florine Praline, Florine Marine, Florine Vitrine. Tout compte fait, elle les aimit tous, parce qu'ils contenaient du possible, et souvent de l'inattendu. A chaque fois, elle savourait, à l'extrémité de son nom, ce léger tintement de campanile. C'était bien "Florine" pourtant qu'elle sentait résonner le mieux en elle sans trop savoir pourquoi. Elle savait qu'elle aurait pu porter un tout autre nom.

Son nom, elle l'accueillait comme une fraise des bois au goût délicat, comme une bouteille jetée en mer conduisant toujours plus en avant son secret.

Loin de sa pensée de vouloir un jour le changer à l'état civil. Ce nom-là, ses parents l'avaient choisi pour elle, sans savoir si oui ou non il serait prédestiné.

Personne ne prêtait une attention particulière à cette enfant qui aimait s'amuser là où la rivière a déposé depuis bien longtemps son trop plein de sable.

Seule sa mère parlait de sa vivacité précoce à la manière des mamans qui découvrent en leur fille ce dont elles ont rêvé.

Florine aimait courir. Ses jambes fines et musclées rivalisaient avec celles des garçons de sa classe. Ils en étaient fous. Ils adoraient ses cheveux sombres coupés court encadrant un visage aux traits fins.

Elle avait un nez rectiligne, une bouche de rose. Un menton fort, un front dégagé laissaient deviner une volonté bien trempée et une intelligence constamment en éveil.

Deux grands yeux noirs à l'acuité exceptionnelle portaient régulièrement le regard vers l'horizon et même au-delà.

Florine, joyeuse et alerte, ne songeait qu'à passer du bon temps, à questionner et à découvrir les mystères de la vie. Puis, elle grandit. Son corps se transforma; ses désirs d'autonomie, de liberté, d'amour, de grands espaces se mirent au diapason de sa métamorphose.



Jacques Lamon/nov. 2009


Le livret de ce conte comporte des photos et le chant du Vallon avec la partition.
Il peut être acheté auprès de M. Lamon au prix de 20.-
Renseignements et commande: jacques.lamon@bluewin.ch