Clément Puippe

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En quelques mots

 

 

Clément Puippe est né à Sierre (Valais) en 1960. Apres des études secondaires et universitaires et quelques piges pour des journaux, il exerce Ie métier de gestionnaire de sinistres dans une compagnie d'assurances en Suisse, puis au Portugal. Il aime l’écrit et manier la langue de Molière,Camões et Goethe avec humour: journaliste free lance pour l’ATS au Portugal en 1998, traducteur en Suisse et au Portugal, il navigue entre le français, le portugais et l'allemand.

 

Son premier ... et certainement dernier livre comme il se plaît à insister; rassemble sous la forme d'abécédaire des articles très divers parus dans différents journaux ou publications et des expériences de vie... entre rage et espoir. Beaucoup d'espoir; espérons ...

 

 

 

Bibliographie et  articles

 

 

Entre Valais et Portugal : 50 piges et encore rien pigé : abécédaire / Clément Puippe; Ed. à la Carte, 2011, Sierre

Le couvent de Géronde a 50 ans : murs de prière /Clément Puippe - Note sur le titre In : Construire,1985,26,p.17 : ill.;

Le Rhône / Clément Puippe - Note sur le titre In : Construire,1985,30,p.14; 31,p.12 : ill.;

1985, année romande des patois : une ancienne langue qui a eu des malheurs / Clément Puippe - Note sur le titre In : Construire,1985,17,p.15 : ill.

 

 

 

 

50 piges et encore rien pigé, Clément Puippe
 

Extraits

 

1. Famille
La famille…la grande question. Il y a parfois des ratages. Une grande mission de la vie : l’apaisement familial. Je pensais, à tort, que la famille oubliait tout et qu’elle ne pardonnait rien. Il est vrai qu’elle est souvent au centre de tensions, de problèmes mal digérés, de dossiers jamais classés. Le vivre ensemble et sur la durée n’est pas si simple. Il existe toujours un stress familial, des comptes à rendre et des leçons à donner. Mais heureusement, tout change, tout évolue et… tout reste pareil. J’essaie maintenant, mon grand âge aidant, d’avoir une autre vision : la famille n’oublie rien et essaie parfois de pardonner. Et chacun est invité à contribuer à une bonne ambiance et concorde familiales. Le happy end dans les familles, ça existe.

 

2. Sœur Dominik
Merci Sœur Dominik : vivre avec 100 francs par année en Suisse, c’est possible ! Mais impossible de téléphoner… en Afrique. Pour vivre avec 100 francs par année, un petit détail, il faut d’abord entrer dans les ordres. Cent francs, c’est le « salaire » (outre le couvert, l’habillement et le logis) que reçoit Sœur Dominik pour ses vacances annuelles. Cette religieuse a vécu en aidant les plus pauvres, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Tanzanie. À 67 ans, elle travaille toujours et dirige un atelier d’occupation pour les personnes âgées dans le home St. Josef de La Souste. Elle raconte avec une grande tristesse dans l’âme les drames qu’elle a côtoyés. Mais elle évoque aussi avec enthousiasme la chaleur humaine des Africains qui ramènent toujours le visiteur là où ils l’ont rencontré… et même si cela peut parfois prendre deux heures, à pied sous un soleil de plomb. Son amie venue de Tanzanie découvrant le mode de vie en Suisse lui confesse que tout, absolument tout, lui semble organisé ici comme une entreprise. Un autre regard qui fait du bien, face à nos certitudes nombrilistes…

 

3. Recette de la vie
La recette de cette vie ? On ne peut jamais être totalement heureux ou totalement malheureux. Il y a toujours de l'espoir et toujours du désespoir. Quoi qu'on fasse essayons de mettre un peu d'intelligence, de sympathie, d'humour, d'humanité et d'enthousiasme. L'important, ce n'est pas ce que l'on fait mais la manière dont on le fait et pour qui on le fait. Quel est l'intérêt d'avoir trouvé son job idéal si l'on est entouré d'égocentriques et dans une ambiance de m... Souvent, il vaut mieux un travail de m... avec des gens sympathiques. Et puis si l'on peut apprendre de nouvelles choses, c'est un vrai bonheur... apprendre... toujours apprendre à devenir moins con. C'est ma philosophie de vie. Et si tu as la chance d'être bien entouré et d'avoir quelques amis... alors tu as gagné à la loterie de la vie.

 

4. Préface ou vraie face
Chacun devrait avoir le courage ou la folie de coucher sur le papier quelques réflexions personnelles, ou expériences de vie ou de trépas. Sur une ou deux mille pages. Peu importe les maladresses. Seul le témoignage l’emporte. Car il est consternant de voir toujours les mêmes revendiquer le droit à la parole, l’image ou l’écriture.
À mon humble avis, prendre la plume constitue un acte de vie, de prolongement intelligent de la vie. En laissant un héritage immatériel ô combien intéressant à tous ceux qui vous manifestent un minimum ou maximum d’intérêt désintéressé. Je n’ai aucune prétention, uniquement l’envie de transmettre quelques impressions. La vie est tellement riche de sens et de sensations. Arrivé à l’automne de mon existence, je m’étonne et tâtonne de plus en plus. Chaque seconde devient plus précieuse et sensée. Mais je sens que je commence gentiment à vous faire perdre votre temps et à ne plus retrouver le mien.

 

5. Alexandre Jollien
Alexandre Jollien, mélange de vécu qui ne l’a pas vaincu, de bouddhisme qu’il ne boude surtout pas et de philosophie sans sophisme. Trois ingrédients d’une sauce qui prend et prendra de plus en plus car il y rajoute une grosse dose de sincérité et d’humour. Trop de philo, tue la philo. Il l’a bien compris. Il a trouvé le bon mélange, l’équilibre presque parfait.
N’essayons pas de nous mettre à la place d’Alexandre Jollien. De toute façon nous n’y parviendrions pas et comme il l’a raconté lui-même en évoquant ses années en institution et en réponse à une remarque d’un éducateur… « Si vous vous mettez à ma place, mais où est-ce que j’irai moi ? » Une belle citation d’Emmanuel Levinas pour ne pas s’endormir et qu’aime citer Alexandre Jollien : « Rencontrer un homme, c'est être tenu en éveil par une énigme. »

 

6. En guise de conclusion
Et je n’ai pas envie de fermer ma gueule…ni mon livre. Chaque instant, chaque jour de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres qui sont la vraie richesse de la vie. Voyager dans ce monde…un rêve, voyager à l’intérieur de soi…une nécessité. Se frotter aux autres et en prendre plein la gueule, là je suis plus hésitant. Mais le temps presse. Être chaque jour un peu plus actif…pour les autres. Et se préparer au départ, à son départ (pas si dramatique que ça quand on a déjà vécu 50 ans de bonheur ou presque – un sacré capital) et au départ des êtres que l’on aime profondément (chose un peu plus ardue) tout en faisant le ménage dans sa vie. Une belle hygiène de vie à pratiquer tous les jours…. « J’écris pour me taire »
« Le bon sens n’a pas pour moi de direction » Philippe Léotard
À suivre…À survivre… Et passons ou pensons à autre chose…

 

Plus d'informations: www.cptraductions.wordpress.com
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