Abigail Seran

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D’origine valaisanne, Abigail Seran a passé son enfance à Monthey. Après avoir obtenu une maturité littéraire latin-anglais au collège de St-Maurice, elle a effectué ses études de droit à l’Université de Fribourg. D’une année Erasmus à l’Université de Bristol, elle ramènera le plaisir de parler anglais et celui qui est son compagnon depuis 18 ans. Elle a travaillé de longues années dans le monde bancaire et enseigne des matières juridiques aux employés de banque suivant des formations diplômantes. Depuis quinze ans, elle a posé ses valises dans le Canton de Vaud, en Lavaux. Elle a publié Marine et Lila qui est son premier roman au printemps 2013 aux éditions Plaisir de Lire. En outre, elle tient un blog s’intitulant “chroniques d’une maman ordinaire dans lequel elle croque la vie de mère au quotidien. (ordinary-mums-chronicle.overblog.com)

 

 

 

 

Bibliographie

 

 

 

Jardin d'été, roman, Editions Luce Wilquin 2017

Chronique d'une maman ordinaire, Favre (2015), Lire extrait

La Maison jaune, roman, Plaisir de Lire (2015)

Marine et Lila, roman, Plaisir de Lire (2013)

 

 

 

Marine et Lila, résumé

 

 

Lila peine à trouver des équilibres satisfaisants entre son travail de médecin hospitalier, son fils Antoine, âgé de huit ans, et son mari. Marine est une veuve retraitée, dont la vie est une longue attente faite de quiétude ordrée et de silences partagés avec son chat. D’une rencontre fortuite et au fil d’un échange de correspondance, la complicité s’installe entre les deux femmes. Le petit Antoine s’attache aussi à cette dame qui lui fait découvrir ses récits d’antan. Lila et son fils suivront alors les traces d’un passé qui les emmèneront jusqu’aux montagnes des Diablerets. Ces relations harmonieuses seront toutefois ébranlées par la maladie. Au-delà des liens forts qui se sont tissés, Marine et Lila vont devoir s’interroger sur la vie et les choix qu’elle nous impose.

 

 

 

Marine et Lila, extrait

 

 

.../...Le grenier faisait un virage. Il (Antoine) balaya de sa lampe-torche le sol, puis le plafond et entreprit d’aller voir ce que ce tournant pouvait bien révéler. Avançant à pas de velours, il se rendit soudain compte que les voix s’étaient faites plus lointaines. Il allait déboucher sur le coin qui l’intéressait, quand un énorme bruit dans son dos le cloua sur place.

Tremblant, il se retourna et se trouva face à deux billes brillantes qui le regardaient. En sursautant, il avait décalé sa lampe frontale et ne voyait donc pas à qui appartenaient ces yeux inquisiteurs. Le cœur battant, il rajusta sa lampe et mit en lumière un gros chat noir aussi terrorisé que lui. Ils se jaugèrent, se rassurèrent et le chat entreprit de grimper à toute vitesse sur une poutre, près de l’entrée. Antoine entendit sa mère lui demander si tout allait bien.

- Oui, oui, c’est juste le chat qui a fait tomber une sorte de casserole, lui cria Antoine. - Si Fenouil t’embête, fais-le sortir, lui répondit Marine.

- Pas de problème, cria Antoine, d’une voix qu’il voulait assurée, je maîtrise la situation.

Le chat regardait l’enfant d’un air qui lui expliquait qu’il ne maîtrisait rien du tout et que lui, chat, pouvait bondir sur ce beau parleur à tout instant. Antoine n’en avait cure : il regarda le chat fixement et, bravache, lui dit à mi-voix : - Quand on s’appelle Fenouil, on n’est pas en position de faire le malin ! L’explorateur ici c’est moi et je vois aussi bien que toi dans le noir, donc si tu veux rester, tu peux, mais tu suis mes consignes.

Le chat se mit à ronronner et le pacte fut scellé. .../...