Catherine Schmutz-Brun

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Présentation

 

 

Après des études en lettres et linguistique (master) à la Sorbonne Nouvelle, Catherine Schmutz-Brun a commencé par enseigner au secondaire puis elle s’est intéressée à la formation des adultes. C’est à l’université de Genève auprès de P. Dominicé et M-C. Josso qu’elle s’est engagée et a entrepris un doctorat en Histoires de vie. C’est dans ce contexte, qu’elle a monté et créée à la formation continue de l’Université de Fribourg un certificat de recueilleuses et recueilleurs de récits de vie. (CAS- Certificate of Advanced Studies). Autre référence.
Avec ses collègues de Nantes, Tours et Montréal, elle a co-dirigé 3 ouvrages publiés dans la collection « Histoires de vie en formation ».



« Les histoires de mort au cours de la vie », co-direction avec Gaston Pineau et Martine Lani Bayle, préface d’E. Morin, Paris : l’Harmattan (2011)

« Les histoires de nuits au cours de la vie» ; co-direction avec Gaston Pineau et Martine Lani Bayle, Paris ; l’Harmattan (2012)

« La vie avec les animaux. Quelle histoire ! » co-direction avec Gaston Pineau et Martine Lani Bayle, Paris ; l’Harmattan (2014)
Pour ce dernier ouvrage, la plupart des contributeurs sont suisses : Blaise Hofmann, Sylvie Jeanneret, Christine Rodier, Pascale Spicher et d’autres encore.

 

 

 

La vie avec les animaux.
Quelle histoire ! Essai d’éco-zooformation, 2014, L’Harmattan

 

 

Les différents contributeurs de ce livre se sont ouverts à l’expérience ambivalente du règne animal dans la vie humaine. Car, de gré ou de force, les animaux font partie de notre environnement. Ils s’imposent, comme braves ou méchantes bêtes, séduisantes ou effrayantes, utiles ou nuisibles, bienfaisantes ou dérangeantes.

Ces corps-à-corps avec les animaux initient des co-naissances intimes par discontinuité avec la situation antérieure. Cette discontinuité dans un premier temps étonne, transforme et même déforme les formes connues. Elle lance dans des apprentissages d’entre-deux inconnus et inédits d’où souvent rien ne peut être dit, tant ils sont singuliers et ne trouvent pas de mots, ni d’interlocuteur, pour se réfléchir et pour se dire.

Dans cette optique de l’écoformation du sujet, il convient de nommer et d’identifier cette construction du soi comme coacteur d’une histoire du vivant dans lequel l’humain est un élément parmi d’autres. Le « travail » de l’être-en-vie est rendu possible et visible grâce aux interactions que chacun engage ou imagine avec cet autre que soi, tout autre, et pour lequel, néanmoins, il prend conscience d’une différence fondamentale et cependant essentielle.

Ce livre n’opère que quelques prélèvements de l’évolution de cette immense faune humaine entremêlant depuis les origines zoé et bios mais il ouvre la piste d’une éco-zooformation par autozoographie comme une possibilité de sortir d’un âge planétaire de fer pour entrer dans la construction conjointe d’une terre patrie viable et durable.